À Providence, la rousse Nikki cherche son grand-père, le glacial prince de Mycia cherche une carte, les affreux Orcs cherchent une pierre. L’affriolante et teigneuse gamine a trouvé une dague mystérieuse et n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Flanqué du gentil monstre Isuzu, le beau et vénal Sam, « lonesome cow boy » de cette galaxie où règnent en maître cupidité et vilenie, ne tarde pas à l’apprendre. D’une désinvolture affichée, il entame avec la belle une relation dynamique où, bon gré mal gré, il va leur falloir se tenir les coudes pour affronter les impressionnants « robocops » de l’armée du prince blond.
Dans ce monde imaginaire, la géographie est déglinguée, l’architecture tourmentée, les moyens de transport délirants, l’action monnaie courante et les valeurs d’honnêteté ne priment pas. Le décor est planté avec force détails : couleurs simples et outrées, vignettes en gros plans, personnages aux traits forcés, paysages tarabiscotés et très travaillés. L’auteur dessinateur a l’air tout à fait dans son élément ! Le scénario, mouvementé, se perd un peu dans la foultitude de personnages et de rebondissements, mais c’est ce qui fait le charme de ce lancement de série.