En AlgĂ©rie, une femme Ă©crit de longues lettres outre-tombe Ă son fils qui vient dâĂȘtre assassinĂ© par un islamiste. De cette mĂ©lopĂ©e torturĂ©e sourd la vie dĂ©sagrĂ©gĂ©e par le chagrin, des tessons de souvenirs, le sentiment de nâavoir pas su protĂ©ger lâenfant, la honte infĂąme de nâavoir pas respectĂ© le Coran, ce qui a causĂ© la mort du fils. Chacune des cinquante lettres Ă©voque le fils Ă travers un souvenir, une image, une odeur, une pensĂ©e, une rencontre. La haine grandit insensiblement dans le coeur de la mĂšre qui prĂ©pare sa vengeance. Mais le destin prendra une autre voie.
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Une Ă©criture magnifique, tour Ă tour Ă©lĂ©giaque, tendre ou rĂ©voltĂ©e, clame le questionnement sans fin dâune femme dĂ©truite par le chagrin et la culpabilitĂ© et raconte lâirracontable, lâinguĂ©rissable deuil. Ă travers les rĂ©flexions de la mĂšre, on retrouve le thĂšme du conflit de cultures entre occidentalisation et islam en AlgĂ©rie (cf. Lâune et lâautre, NB avril 2004 ; Pierre, sang, papier ou cendre, NB avril 2008) que lâauteure traite avec une ironie grinçante.