RaphaĂ«l a passĂ© de longues annĂ©es en centrale. Avec un couple de complices, il entraĂźne son frĂšre Will dans le braquage dâune joaillerie qui tourne mal. Le butin est considĂ©rable, mais les fuyards tuent une passante et un policier, et Will est griĂšvement blessĂ©. Pour le soigner, ils prennent en otage Sandra, une vĂ©tĂ©rinaire qui habite une ferme isolĂ©e. Dans le mĂȘme temps un pĂ©dophile sadique enlĂšve deux adolescentes. Will tarde Ă se remettre et les rapports se tendent entre les truands. Le mari de Sandra annonce son retour : les deux histoires vont se tĂ©lescoper. Le huis clos de ce « purgatoire », construit par Karine Giebel (Juste une ombre, NB mai 2012), dure une semaine. Tortures et meurtres sâenchaĂźnent, commis avec un sadisme toujours plus pervers. Tous les protagonistes relatent tour Ă tour ce qui se passe. De brefs chapitres, qui font remonter le temps dans lâhistoire personnelle troublĂ©e de chacun, scandent ces points de vue. La montĂ©e de lâhorreur, particuliĂšrement insoutenable, rĂ©ussit, jusquâĂ la fin, Ă surprendre malgrĂ© sa longueur. Pour amateurs de thrillers aux nerfs dâacier.
Purgatoire des innocents
GIĂBEL Karine