Puta madre

BESSON Patrick

ScĂ©nariste pour la tĂ©lĂ©vision française, arrivant Ă  l’aube de la quarantaine, Maximilien est en vacances Ă  CancĂșn, seul. Sa « fiancĂ©e » a dĂ©cidĂ© Ă  la derniĂšre minute de ne pas l’accompagner, aprĂšs avoir dĂ©couvert qu’il l’avait trompĂ©e une fois de plus. Il rencontre une de ses ex, enceinte et mariĂ©e, ainsi qu’un cinĂ©aste amĂ©ricain trĂšs cĂ©lĂšbre. Il sympathise avec ce dernier qui se trouve au Mexique pour essayer de faire sortir de prison sa fille, accusĂ©e d’avoir crevĂ© l’oeil d’un garçon en boĂźte de nuit. Court roman oĂč les rĂ©ussites sociales et amoureuses, les Ă©checs et les doutes des uns se mĂȘlent aux magouilles, Ă  la corruption, Ă  la drogue et Ă  la sexualitĂ© des autres. Patrick Besson (Mais le fleuve tuera l’homme blanc, NB novembre 2009) raconte une histoire sordide, mais la raconte bien. Les personnages sont captivants mĂȘme si le hĂ©ros est dĂ©sabusĂ©, la violence du Mexique – aux mains des narcotrafiquants et des kidnappeurs – bien rendue, et les rĂ©fĂ©rences au cinĂ©ma et Ă  la littĂ©rature nombreuses. Cependant, si la langue est bien maĂźtrisĂ©e, elle est parfois crue, pimentĂ©e, arrosĂ©e d’alcool, “shootĂ©e” Ă  la cocaĂŻne d’un Yucatan corrompu.