Enfant unique, Alex a grandi en Cornouailles mais a quitté la Grande-Bretagne assez jeune pour vivre en France où il est devenu journaliste international et animateur d’émissions. Il déclare avoir fui son pays pour assumer son homosexualité. Son père étant devenu dépendant, Alex, cinquante-cinq ans, revient régulièrement le voir. Il raconte son passé, le couple de ses parents, la mort de sa mère et les relations avec les personnages familiaux y compris sa belle-mère, laquelle assume la charge du vieillard qui souffre de démence sénile. Se sentant désormais européen, reviendra-t-il en Angleterre une fois le père disparu ? Les descriptions de la région et de la vie familiale alternent avec le thème du déracinement et de l’exil, car ce multilingue est quasiment devenu parisien. Le texte est truffé de mots anglais et d’anglicismes quoique le style soit assez vivant en français. Mais le récit des différents épisodes de la maladie et les séjours du fils auprès du vieux père sont éprouvants et répétitifs. Premier journaliste à animer une radio gay, Alex Taylor s’étend sur cet aspect important de sa personnalité. Un peu décousue à cause des permanents retours en arrière, la narration se traîne mais peut toucher par sa sincérité.
Quand as-tu vu ton père pour la dernière fois ?
TAYLOR Alex.