NĂ© Ă Besançon en 1926, disparu en 1999, il Ă©tait ferronnier, fĂ©ru de littĂ©rature, boxeur amateur, et jouait de petits rĂŽles au thĂ©Ăątre local. Un ami dâenfance, grand lecteur lui aussi, devenu abbĂ©, lui propose d’interprĂ©ter JĂ©sus dans La passion de Notre Seigneur JĂ©sus-Christ donnĂ© Ă la salle paroissiale.   Dans la veine de son premier roman (Fils du feu, NB octobre 2016) oĂč il Ă©voquait lâenfance dâun fils de ferronnier, Guy Boley, le narrateur, rend ici hommage Ă son pĂšre, RenĂ©. Il ne cache pas son admiration pour cet homme qui a regardĂ© lâĂ©volution de son siĂšcle avec un solide bon sens, celui des gens simples, les seuls â dâaprĂšs lui â qui aient tout compris. Beaucoup plus sĂ©vĂšre pour les bourgeois, les ecclĂ©siastiques et leurs croyances, il tourne en ridicule, avec un plaisir non dissimulĂ©, les modĂšles parfaitement stĂ©rĂ©otypĂ©s quâil prend pour exemples. Il donne lĂ toute lâessence de son Ă©criture acide, mĂ©lange dâune recherche parfois prĂ©tentieuse et de clichĂ©s faciles. Une lecture dĂ©rangeante par le sujet et par le style certes, mais qui Ă©gratigne avec une certaine verve quelques tabous. (V.M. et A.-M.D.)
Quand Dieu boxait en amateur
BOLEY Guy