« Bach, c’est la musique que Dieu écrit, Mozart, c’est la musique que Dieu écoute… Avec Beethoven, Dieu perçoit (…) que l’art (… )s’adresse aux hommes. » Ce jugement situe, dans le monde musical, le génial compositeur de la Neuvième Symphonie et de son illustre Hymne à la joie. À la fois démarche autobiographique et critique, le court ouvrage analyse les objectifs d’un créateur durement éprouvé sur les plans physique, affectif, social, mais qui poursuivait constamment le bonheur, la spiritualité, le dépassement des pesanteurs. L’admiration d’Eric-Emmanuel Schmitt pour sa sélection pourrait aussi bien s’étendre à l’intégralité de l’oeuvre. La minutie, la finesse de perception, les interactions entre musique et déroulement existentiel rappellent la manière de Ma vie avec Mozart (NB novembre 2005), tant sur le fond que dans l’écriture. Le texte est suivi d’une fable chargée d’humour, Kiki van Beethoven : celle-ci forme avec l’ouvrage principal un ensemble dans lequel ce n’est pas Beethoven qui est mort, mais les « crétins » apparemment vivants.
Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent… Suivi de Kiki van Beethoven (+ 1 CD)
SCHMITT Eric-Emmanuel