Été 2003 dans le 93. Malgré leur âge respectable les parents de Gilbert n’ont de cesse de se dévouer pour aider les « gens dans la mouise ». Son père décide de monter une troupe de théâtre social à Saint-Denis. Quelle mauvaise surprise pour Gilbert de retrouver chez ses parents, Didier, ancien camarade de lycée, bien peu recommandable (les souvenirs d’enfance affluent) puisqu’il sort de prison pour meurtre. Pourtant il aide son père jusqu’à lui devenir indispensable. Sur lui se concentrent toutes ses rancoeurs allant même jusqu’à le soupçonner, sans vraie preuve, d’être l’auteur de lettres anonymes ignobles.
Marc Weitzmann replonge dans ses angoisses exprimées déjà dans Fraternité (NB octobre 2006) à propos de sa famille, de sa judéité, de ses parents. Pourquoi choisissent-ils cette vie médiocre pour aider les pauvres par la culture ? Il est attendri mais sceptique quant aux résultats. La réflexion sur les idéologies et contradictions des sociétés modernes est intéressante, mais elle est assez narcissique et parfois fastidieuse.