Une chanson écoutée à la radio peut apaiser, un paysage resplendissant rapprocher des êtres, la contemplation d’un Picasso révéler un ailleurs, « le Beau est toujours bizarre » disait Baudelaire… En quatre grands chapitres, Charles Pépin (Les philosophes sur le divan, NB janvier 2009), agrégé et professeur de philosophie, ne cherche pas à décrire pourquoi une chose nous paraît belle, mais ce que la Beauté nous fait. Il s’appuie sur la pensée des grands philosophes (Kant, Hegel, Spinoza, Freud, Platon…), la vision d’artistes, la beauté naturelle (paysages, femmes…), pour montrer que la vraie émotion esthétique nous touche simplement et nous oblige à faire confiance à notre jugement. En disant « c’est beau » nous postulons que les autres l’aimeront aussi, nous voulons partager ce mystère en sortant de notre crispation identitaire. Avec la Beauté, nous nous élevons, nous nous réjouissons. Elle est indispensable, elle donne du sens à la vie en évitant une trop grande rationalisation positiviste. Un plaidoyer enthousiaste, brillant et convaincant.
Quand la Beauté nous sauve
PÉPIN Charles