Quand la mort est venue

En ce temps là la mort n’existait pas. On vivait, sans qu’apparaissent les rides, que les fleurs fanent. Quand elle est apparue, elle a trébuché. Ceux qui l’ont imité, se sont blessés pour la première fois, mais la Mort les a soignés. La Mort fumait, et la maison qui l’accueillait a brûlé pendant la nuit ; un enfant est mort, et la Mort a pleuré sur lui. Puis la vie a repris, dynamique, et depuis on se souhaite bon- jour ou bon- voyage.

L’image est très fidèle au texte. « Avant », les villageois sont plantés les uns à côté des autres, sans se regarder, à côté de leurs maisons. On les retrouve sur l’image finale, souriants, regroupés, solidaires alors même que les signes de la vie passagère sont maintenant visibles : l’automne, un hôpital. Les couleurs parfois tristes, l’incendie dramatique, peuvent impressionner dans cet album philosophique et ambitieux. L’adulte trouvera-t-il les mots pour commenter la parole annonçant comme un bienfait que la mort ait apporté la souffrance, la compassion, et la consolation ?