Une mĂšre artiste peintre plongĂ©e dans un mal-ĂȘtre permanent, un pĂšre drĂŽle et sĂ©duisant trop souvent absent, un frĂšre musicien enfermĂ© dans son monde et une tante, jeune femme appĂ©tissante qui collectionne les fiancĂ©s Ă©phĂ©mĂšres. La narratrice, lycĂ©enne de dix-huit ans, les observe, parfois sans indulgence, et a bien du mal Ă se situer. Sous lâemprise dâun homme mariĂ© avec lequel elle entretient des relations sado-masochistes, elle espĂšre vivre autre chose et rencontrer lâAmour. Lorsquâil se prĂ©sente, elle le fuit de peur de le perdre. DĂ©cidĂ©ment, Dieu â sâIl existe â ne lâa pas destinĂ©e au bonheur.
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Milena Agus (Battements dâailes, NB fĂ©vrier 2008) utilise une langue simple pour parler de gens simples en apparence, mais secrĂštement tourmentĂ©s par la religion et le machisme, traits insĂ©parables de la Sardaigne. Ses personnages sont un peu singuliers, pas trĂšs Ă©quilibrĂ©s mais attachants. Beaucoup de sensibilitĂ©, une sensualitĂ© abordĂ©e sans dĂ©tour, une langue qui balance entre finesse et cruditĂ© font un rĂ©cit entre fiction et rĂ©alitĂ©, entre projets souvent vouĂ©s Ă lâĂ©chec, paysages magnifiques et coups de pouce que le destin envoie parfois in extremis.