La crise récente a accéléré les effets de la mondialisation et l’effacement progressif de l’Europe au profit des pays émergents. La faible croissance européenne pâtit, selon Laurent Cohen-Tanugi, du déclin démographique, de la dépendance énergétique et de l’absence de défense commune, mais surtout de l’absence d’une vraie politique européenne. Il regrettait déjà dans Guerre et la paix : essai sur le monde de demain (NB mai 2007) ce déficit. Chroniqueur aux Échos, cet Européen convaincu prône un approfondissement plutôt qu’un élargissement de l’Union et suggère de nombreuses pistes pour resserrer les liens entre ses membres. Il aura du mal à persuader les eurosceptiques qu’il est possible d’harmoniser des populations très différentes et de trouver des personnalités capables de rassembler les européens. Peu originale, sa thèse peut n’être qu’un voeu pieux mais peut aussi faire bouger les lignes et être prémonitoire. Elle a le mérite d’être claire.
Quand l’Europe s’éveillera
COHEN-TANUGI Laurent