Quand mon frère reviendra

Lia, une adolescente de 14 ans, vit avec sa mère et Ken, son compagnon, tatoueur. Son frère Philippe, 15 ans, a quitté la maison six mois auparavant, en cachette. Six mois d’attente, de recherches, d’angoisse, de vide, de questions sans réponses. Aujourd’hui, les gendarmes appellent : ils ont retrouvé Philippe. Le soulagement est de courte durée : le retour du frère prodigue, très changé, sera difficile, entraînant la remise en question du mode de vie de la famille. L’histoire, forte, intense, est racontée par Lia, dans une langue chargée d’émotion, analysant avec sensibilité ses réactions et sentiments. Elle explore la difficulté des adolescents à se projeter dans l’avenir, leur refus du modèle qui leur est proposé. La fugue de Philippe était une tentative désespérée de trouver sa personnalité. Paradoxalement, c’est à Lia que cette aventure douloureuse servira de révélateur, aidée dans l’épreuve par deux amis compréhensifs. L’auteur pointe le manque de communication entre les êtres, la liberté trompeuse qui peut aussi s’appeler négligence, et l’attachement excessif aux apparences du bonheur et à ses aspects matériels  – enfonçant le clou en nommant le beau-père Ken et en dotant la mère d’une personnalité de Barbie, obsédée par sa beauté et par son look, vendeuse de vêtements de surcroît.