Quand notre monde est devenu chrétien (312-394)

Dès les années 200-300, le christianisme s’implante dans toutes les classes de la société. Paul Veyne, spécialiste d’histoire romaine, attribue ce succès au fait qu’il soit une religion d’amour dans laquelle le Dieu chrétien entretient avec chacune de ses créatures une relation personnelle. Grâce à la création et à la rédemption, on peut savoir d’où l’on vient et à quoi l’on est destiné. Toutefois, c’est la conversion de Constantin en 312 qui décide du triomphe de cette secte minoritaire. Voulant constituer un empire chrétien, il n’impose pas sa foi à la population païenne, laissant le soin de convertir à l’Église qu’il favorise financièrement. Le christianisme triomphe véritablement à l’extrême fin du IVe siècle.  Abordant l’histoire de façon assez linéaire, l’auteur respecte les textes et, usant de comparaisons ironiques, il bouscule les façons de voir. Dans un dernier chapitre sur l’Europe d’aujourd’hui, il resitue la religion comme une composante de la civilisation, sans en être la matrice ; l’Europe n’est pas préformée, elle s’est constituée par apports successifs dans lesquels est imbriqué le religieux. Un appendice apporte des éclairages sur le judaïsme ancien.