Quand Soledad était enfant ses parents, collectionneurs d’art contemporain, invitaient parfois des amis artistes à réaliser une ‘performance’ chez eux. Un jour l’une d’entre eux s’est tailladée le corps au rasoir. A la vue du sang, un invité s’est senti mal. Soledad l’a découvert allongé devant sa porte. Choquée, elle en garde un souvenir horrible, alors que son père en rit encore… Une autre fois, ce père facétieux a tenu à faire avec ses enfants une régate de 470 contre des pros. L’aventure a tourné au fiasco, le père inexpérimenté recevant même un coup de baume dans le crâne lors d’une manœuvre. La honte absolue…
Soledad Bravi se remémore son enfance avec attendrissement et humour. Chaque souvenir est raconté en quelques pages d’un seul dessin, en bichromie. Le ton léger et la faculté de l’auteur à retrouver ses impressions enfantines ne compensent ni le manque d’originalité du dessin ni le faible intérêt des historiettes. Une BD que l’on feuillette distraitement et que l’on oublie vite.