Ce roman se veut, semble-t-il, une satire de l’édition. Étant lui-même éditeur chez Grasset, l’auteur connaît son sujet. « C’est ça le métier… le papier avec un P majuscule pour Poison… Nous mâchons du papier de jour comme de nuit… » À force de mâcher sans trêve, le Patron s’est vidé de sa substance au point d’être au bord de la folie. Christophe Bataille procède par allusions à des auteurs célèbres d’autrefois, à des événements littéraires, tout ceci sur un mode elliptique qui déconcerte les non-initiés. Jouant avec les mots, il ironise savamment : dommage que ce ton humoristique soit gâché par trop de propos alambiqués décourageant parfois de poursuivre la lecture.
Quartier général du bruit.
BATAILLE Christophe