De retour d’un voyage d’affaires, Hiroshi fait un détour involontaire par sa ville natale, où il perd connaissance. À son réveil, il retrouve son corps d’adolescent et son passé. Une chance inespérée d’empêcher l’événement qui va bientôt déchirer sa famille ? Quartier lointain nous invite à nous demander comment poser, au-delà de l’amour filial, un regard adulte sur les choix de nos parents.
Taniguchi est sans contexte le mangaka (dessinateur de manga) japonais le plus européen. Son œuvre vaste est tournée vers le quotidien de gens que l’on considère « sans histoires » mais dont la vie justement est toute une histoire.
Malgré des mangas basés au Japon, Taniguchi éveille en nous le même sentiment qu’à la lecture des ouvrages de Hakuri Murakami, une forme de complicité et de connaissance intime même si la vie japonaise est éloignée de notre forme occidentale.
Son dessin expressif et fouillé sert à merveille des scénarios très variés de Blanco à Un assassin à New York en passant par Le gourmet solitaire, Le sommet des dieux et Les gardiens du Louvre.
Notons qu’à la mort de l’auteur en 2017, Quartier lointain a déjà été écoulé à plus d’un million d’exemplaires en France et saluons l’initiative de Casterman qui réédite plusieurs titres de Taniguchi dans le sens de lecture japonais.
SI vous ne lisez qu’un manga dans votre vie c’est celui-ci, mais soyez certains que sa lecture en amènera d’autres…
(MT)