Le narrateur s’adresse alternativement Ă deux amis, ClĂ©mence puis Charles avec qui il a fait ses Ă©tudes d’architecture. RĂ©voltĂ© par la liquidation de l’appartement familial Ă Paris, qu’Ă vingt ans il avait occupĂ© seul en hiver, il confie son dĂ©sarroi. Ă travers ses souvenirs d’enfance, il s’interroge sur lui-mĂȘme, hĂ©ritier « incognito » d’un riche patrimoine culturel et artistique d’ancĂȘtres, architectes des XIXe et XXe siĂšcles. Si son maĂźtre Carrelet a Ă©veillĂ© en lui l’enthousiasme pour les merveilles architecturales de sa ville, ses parents, « monstrueux » Ă©chantillon de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente, n’ont attisĂ© qu’amertume et mĂ©pris. En liquidant l’appartement de son enfance, ils ont saccagĂ© sa mĂ©moire, dĂ©truit ses rĂȘves et anĂ©anti ses projetsâŠÂ Le rĂ©cit technique est structurĂ© en phrases trĂšs longues rappelant La Maison forte (NB aoĂ»t-septembre 1999). Au-delĂ de sa passion pour l’esthĂ©tique urbaine, l’auteur dĂ©voile un univers intime chargĂ© d’Ă©motions exacerbĂ©es. Le ton est ardent mais la duretĂ© du jugement sur la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente reste outrancier.
Quartiers d’hiver.
GOUX Jean-Paul