Quatre ? Dernier acte ; 4

BILAL Enki

 

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Difficile d’éviter les redites à la lecture du quatrième et dernier album de la tétralogie du monstre. Comme annoncé dans l’album précédent Rendez-vous à Paris (N.B. juillet 2006), les trois orphelins de Sarajevo propulsés, adultes, aux quatre coins de la planète, voire plus loin encore, se retrouvent pour un ébouriffant souper autour d’une table suspendue dans l’air d’un palace parisien, avec en toile de fond la tour Eiffel. Avec leur deus ex-machina Warhole Holeraw – au visage de méduse enneigée ! – qui manipule leur histoire depuis son origine, Nike, Amir, Leyla sont donc quatre pour clore ce tome quatrième.

Séduit depuis toujours par la magie du graphisme de la série mais décontenancé par sa narration hyper-bouleversée et énigmatique, le lecteur peut maintenant, en relisant tous les tomes, tenter de trouver du sens à cette longue errance mélancolique et poignante dans un univers de science-fiction apocalyptique proche. Y parviendra-t-il ? Certainement pas facilement : dans ses interviews, Bilal, peintre et moraliste, invite explicitement ses lecteurs à l’effort !