Les Kerniguet sont une famille de petite noblesse bretonne. Quand le pĂšre meurt, les appĂ©tits se rĂ©veillent chez ses fils. Le premier, Ronan, est un salaud mĂ©prisant. Le deuxiĂšme, Paul, est jaloux du succĂšs de son aĂźnĂ©, quâil essaie de dĂ©passer constamment. RivalitĂ© maladive attisĂ©e par les Ă©pouses qui se dĂ©testent allĂšgrement et dĂ©laissent leurs enfants. Seul le benjamin, Archibald, indĂ©cis lunaire, rĂȘve d’entente et de fraternitĂ©. En attendant, tout ce petit monde se surveille et se tire dans les pattes sans trĂšve.
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Cette comĂ©die Ă l’Ă©criture alerte et fĂ©roce dĂ©nonce nombre de travers de la sociĂ©tĂ© actuelle. Le roman Ă©pingle, dans le dĂ©sordre, l’hygiĂ©nisme, le dĂ©sir de se montrer et de rester jeune, les rĂ©gimes, le snobisme de la bourgeoisie, le racisme, les mĂ©dias, le management par le mĂ©pris, la consommation… Ses personnages, les bons comme les mauvais, sont des caricatures, les situations invraisemblables se multiplient. C’est peut-ĂȘtre drĂŽle un moment, mais ça lasse vite : les chamailleries familiales sont puĂ©riles et ridicules, la satire outranciĂšre manque de nuances, jusque dans le retournement final, qui laisse incrĂ©dule.