Quatre enterrements et un mariage

NOLI Matthieu

Les Kerniguet sont une famille de petite noblesse bretonne. Quand le père meurt, les appétits se réveillent chez ses fils. Le premier, Ronan, est un salaud méprisant. Le deuxième, Paul, est jaloux du succès de son aîné, qu’il essaie de dépasser constamment. Rivalité maladive attisée par les épouses qui se détestent allègrement et délaissent leurs enfants. Seul le benjamin, Archibald, indécis lunaire, rêve d’entente et de fraternité. En attendant, tout ce petit monde se surveille et se tire dans les pattes sans trève.

 

Cette comédie à l’écriture alerte et féroce dénonce nombre de travers de la société actuelle. Le roman épingle, dans le désordre, l’hygiénisme, le désir de se montrer et de rester jeune, les régimes, le snobisme de la bourgeoisie, le racisme, les médias, le management par le mépris, la consommation… Ses personnages, les bons comme les mauvais, sont des caricatures, les situations invraisemblables se multiplient. C’est peut-être drôle un moment, mais ça lasse vite : les chamailleries familiales sont puériles et ridicules, la satire outrancière manque de nuances, jusque dans le retournement final, qui laisse incrédule.