Ingrid, architecte, quarante-sept ans, divorcĂ©e, apprend pendant un voyage dâaffaires que son fils de quinze ans a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour agression collective contre un jeune de son Ăąge. BouleversĂ©e, elle rentre aussitĂŽt Ă Copenhague. Cet acte malveillant sonne comme une remise en question de ses choix de vie, de ses aptitudes maternelles. Son passĂ© lui revient en mĂ©moire, entrecoupĂ© de questionnements sur ses souvenirs dâenfance, son mari, sa rencontre avec celui devenu son amant.
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Le va-et-vient ininterrompu entre passĂ© et prĂ©sent se poursuit sur les quatre jours que dure lâintrigue et qui Ă©branleront douloureusement la vie et les quelques certitudes de lâhĂ©roĂŻne. LâĂ©criture dense, subjective, immerge dans un voyage mental qui dĂ©voile le poids du complexe hĂ©ritage familial : trois gĂ©nĂ©rations de femmes soucieuses de leur rĂ©alisation personnelle, peu douĂ©es pour la vie familiale et lâĂ©ducation des enfants. Les similitudes avec Piazza Bucarest (NB fĂ©vrier 2007) sont indĂ©niables et, malgrĂ© une certaine froideur de style, la subtilitĂ© du cheminement finit par captiver. VĂ©ritĂ©s, illusions, mensonges, et amour, solitude, vieillissement : une mise Ă nu talentueuse.