MichaĂ«l LariviĂšre parle et psychanalyse en quatre langues, ce qui est bien difficile Ă vivre (plutĂŽt valorisant, quand mĂȘme)⊠En tout cas, il Ă©crit le Français dont il fait un usage dĂ©liĂ© et subtil, Ă la limite de la comprĂ©hension parfois. Dans cet essai disparate, de parti pris littĂ©raire, il raconte dans la premiĂšre partie lâhistoire de plusieurs cas lourds, dâenfances pathologiques, ce qui fait obstacle Ă leur rĂ©sonance, surtout pour des lecteurs qui ne seraient pas analysants ou anciens analysants Dans la deuxiĂšme partie, ses rĂ©flexions se juxtaposent, sur la psychanalyse et lâimpossibilitĂ© dâen fixer la thĂ©orie, dâoĂč les certitudes illusoires de certains collĂšgues ; et sur sa pratique de la psychanalyse et ce quâelle fait de lui, sur lui-mĂȘme, ses lectures, ses amis. Deux leitmotivs : lâimpossibilitĂ© de la transmission dâun savoir psychanalytique, lâinanitĂ© des Ă©coles et de leurs maĂźtres Ă penser ; et lâĂ©ternel retour de lâenfance, avec laquelle chacun nĂ©gocie jusquâĂ sa mort et oĂč quelques-uns sâenlisent Ă jamais. Quelques pages, les derniĂšres en particulier, retiennent par leur profondeur ou leur Ă©lĂ©gance, dâautres, comme lâauteur le prĂ©voit in fine, restent lettre morte.
Que font vos psychanalystes ?
LARIVIĂRE Michael