Lui, il est lĂ , lovĂ© auprĂšs de son complice : lâĂ©crivain. Il le surprend, lâaccompagne, sâen dĂ©tache, essaie de le retenir dans ses excĂšs, imprime son rythme de vie, apaise ses angoisses et, grĂące Ă son Ă©coute inconditionnelle, rĂ©pond un temps Ă ses questionnements existentiels. Lui ? Le chat Que Tal, insondable, mystĂ©rieux, double et miroir du narrateur, seul amour qui lui fait oublier ses amants de passage et dĂ©couvrir sa part de libertĂ©. Que Tal meurt subitement laissant son maĂźtre inconsolable et assĂ©chĂ©. Puis la pensĂ©e de cet animal encore si prĂ©sent devient le vĂ©ritable catalyseur dâune inspiration renaissante et dâune acceptation de la disparition dâĂȘtres chers, de sa propre mort peut-ĂȘtre. Câest cette catharsis littĂ©raire que lâauteur nous offre dans ce court rĂ©cit trĂšs Ă©loignĂ© de Un certain mois dâavril Ă Adana (NB dĂ©cembre 2011). LâĂ©criture raffinĂ©e et esthĂ©tisante de cette ode Ă un chat indispensable n’Ă©vite pas le narcissisme, d’ailleurs franchement assumĂ© par l’auteur.
Que Tal
ARSAND Daniel