Que Tal

ARSAND Daniel

Lui, il est lĂ , lovĂ© auprĂšs de son complice : l’écrivain. Il le surprend, l’accompagne, s’en dĂ©tache, essaie de le retenir dans ses excĂšs, imprime son rythme de vie, apaise ses angoisses et, grĂące Ă  son Ă©coute inconditionnelle, rĂ©pond un temps Ă  ses questionnements existentiels. Lui ? Le chat Que Tal, insondable, mystĂ©rieux, double et miroir du narrateur, seul amour qui lui fait oublier ses amants de passage et dĂ©couvrir sa part de libertĂ©. Que Tal meurt subitement laissant son maĂźtre inconsolable et assĂ©chĂ©. Puis la pensĂ©e de cet animal encore si prĂ©sent devient le vĂ©ritable catalyseur d’une inspiration renaissante et d’une acceptation de la disparition d’ĂȘtres chers, de sa propre mort peut-ĂȘtre. C’est cette catharsis littĂ©raire que l’auteur nous offre dans ce court rĂ©cit trĂšs Ă©loignĂ© de Un certain mois d’avril Ă  Adana (NB dĂ©cembre 2011). L’écriture raffinĂ©e et esthĂ©tisante de cette ode Ă  un chat indispensable n’Ă©vite pas le narcissisme, d’ailleurs franchement assumĂ© par l’auteur.