Voici un récit à deux voix : celles du narrateur et de son ami le gendarme. Ils expliquent un meurtre spectaculaire commis dans une propriété quasi hantée des bords de Loire. Le narrateur est conservateur de musée, et artiste peintre ; il a connu la victime autrefois, une jolie jeune fille qui venait en vacances chez sa « tante », vieille dame solitaire. Comme beaucoup d’hommes, il semble ne l’avoir jamais oubliée. Les soupçons se portent sur un ingénieur de la centrale électrique voisine, qui tente de se pendre dans sa cellule…
Dominique Barbéris est professeur de stylistique et de grammaire à la Sorbonne. Elle a un style simple et imagé, qui restitue parfaitement l’ambiance oppressante de la province en automne, avec ses lumières, ses paysages vallonnés, sa vie simple et monotone. Comme dans son recueil de nouvelles (Ce qui s’enfuit, NB avril 2005), de la même veine, il y a une réelle osmose avec la nature, un sens du détail, une mélancolie, qui nous poussent à imaginer plus qu’il n’est écrit.