Max vit dans un monde imaginaire et fascinant où la magie règne : les objets volent autour de lui. Le problème, c’est qu’il est le seul à percevoir ces phénomènes étranges. Et comme il en parle autour de lui, son entourage commence à le prendre pour un fou. Tout a commencé un matin où le garçon a été alerté par le cri de douleur de sa mère, dans une salle de bains remplie d’objets en apesanteur et vidée des affaires de toilette de son père.
Ce roman pudique et bien mené décrit le refus de Max de croire à la séparation de ses parents. Il ne veut pas affronter la réalité et se réfugie dans un monde irréel, provoquant des manifestations proches du Poltergeist mais que lui seul peut voir. Son repli sur lui-même le conduit à une tentative de suicide et enfin à l’acceptation. Les magnifiques photos de Quentin Bertoux qui inspirent le texte entraînent dans un univers à la Magritte, éblouissant et envoûtant. Un univers onirique et surréaliste où le chagrin de Max s’exprime avec retenue, puis s’envole et explose en courts paragraphes.