Philippe Delerm reprend son « anti-hĂ©ros », Arnold Spitzweg (Il avait plu tout le Dimanche, NB mars 1998). Toujours employĂ© Ă la Poste, cĂ©libataire et habitant encore rue Marcadet Ă Paris, Arnold est un solitaire et il aime sa solitude. Ses rapports avec ses collĂšgues de bureau sont cordiaux et il ne dĂ©daigne pas leur conversation. Câest un ĂȘtre sans mĂ©chancetĂ©, dĂ©licieusement dĂ©suet, mais sâadaptant aux derniĂšres technologies. AprĂšs quelques rĂ©ticences, il a achetĂ© un ordinateur et crĂ©Ă© son propre blog oĂč il dĂ©taille sa vie au quotidien avec un don dâobservation hors du commun : promenades dans Paris, spectacles vus de sa fenĂȘtre ou dans la cour de son immeuble, les rĂ©flexions quâils lui suggĂšrent.
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On retrouve dans ce nouveau roman toutes les qualitĂ©s dâĂ©criture de lâauteur, son style lĂ©ger et musical. On dĂ©guste chacun des courts chapitres comme un rĂ©gal, savourant Ă lâavance la surprise quâapportera le suivant.