Des confĂ©rences prononcĂ©es devant des auditoires dâĂ©tudiants par lâhistorien de lâart Federico Zeri, dĂ©cĂ©dĂ© en 1995, et des entretiens accordĂ©s par lui Ă une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision suisse composent ce recueil. Leur thĂšme principal est le faux dans lâart, quâil ne faut pas confondre avec lâimitation avouĂ©e ou lâattribution erronĂ©e. Les techniques utilisĂ©es sont variĂ©es, parfois Ă©tonnantes, et certains faussaires particuliĂšrement habiles, souvent restaurateurs de profession, ont su bluffer les experts les plus renommĂ©s. Cette sĂ©lection de textes est intĂ©ressante, mais nâest aucunement une Ă©tude structurĂ©e. Dâautres thĂšmes sont dâailleurs Ă©voquĂ©s : la fixitĂ© de lâart byzantin et des cultures orthodoxes et arabo-musulmane qui lui ont succĂ©dĂ©, la signification des natures mortes, ou la distinction abusive entre arts majeurs et mineurs. MĂȘme lorsquâil traite de la falsification, Federico Zeri se livre avec brio Ă de nombreuses digressions furtives qui ouvrent des aperçus sur des sujets trĂšs divers, suscitant la curiositĂ© du lecteur.
Qu’est-ce qu’un faux ?
ZERI Federico