Waterloo : un massacre où fut défait Napoléon Ier, prélude à la fin de l’Empire ? Et si la vérité était plus nuancée ? Beaucoup y voient même une victoire. Pour trancher la question, il faut remonter à l’île d’Elbe, à sa chevauchée rocambolesque et triomphale vers Paris, à une guerre offensive contre les puissances européennes coalisées. Infériorité numérique, maréchaux vieillissants, transmissions désordonnées, erreurs de jugement, trahison et ce qui pouvait tourner en victoire finit par la déroute du 18 juin 1815. Pourtant, Waterloo, comme Marengo, Austerlitz, Moscou… est un des piliers de la saga napoléonienne dont l’aura s’est répandue dans le monde. Pour l’historien Dimitri Casali, la description de la bataille consiste en une description globale des combats avec leurs objectifs spécifiques, entrecoupée d’analyses pointilleuses : escarmouches et mêlées, décortiquées avec autant de minutie que les régiments antagonistes et les axes et localités gagnés et perdus. Il en résulte une description fouillée à la chronologie difficile à suivre. Pourtant la terrible bataille qu’ont glorifiée poètes, philosophes, chansonniers, est à l’origine d’une nouvelle Europe. Une défaite physique, mère d’un triomphe moral ? Annexes, cartes et photos complètent cette oeuvre historique paradoxale. (J.D. et M.Ba.)
Qui a gagné Waterloo ?
CASALI Dimitri