Narek Djamshid a quitté l’Iran à quatre ans pour se réfugier à Paris avec son père. Sa mère devait les rejoindre, mais elle est morte mystérieusement. Devenu journaliste, Narek revient dans son pays d’origine peu avant l’élection présidentielle de 2005. Il y est très vite mêlé, malgré lui, à la vie politique : une amie de sa mère, militante féministe islamique, l’emmène à un rendez-vous avec l’ayatollah Kanuni, chargé de la répression des opposants au régime. Hélas, Kanuni vient d’être assassiné… Les ennuis commencent pour Narek !
Naïri Nahapétian, elle-même réfugiée iranienne, a écrit de nombreux essais sur l’Iran. Elle signe ici son premier roman, policier, qui se déroule au coeur de la vie politique et financière iranienne dont la complexité serait accrue par une tradition de double langage et de dissimulation. Le propos est intéressant, mais l’intention didactique ralentit le déroulement de l’intrigue tandis que les nécessités de celle-ci, parfois bavarde, nuisent quelque peu à la clarté d’une analyse sûrement pertinente.