Qui ment ?

Au lycée de Bayview (Californie), Simon, 17 ans, meurt d’une crise d’allergie après avoir bu dans un gobelet contenant, outre de l’eau, de l’huile d’arachide. Son allergie était connue. Le jeune homme tenait un blog à scandales, sur lequel il dévoilait les secrets honteux de ses camarades. L’un des quatre élèves en colle en même temps que lui aurait-il voulu en empêcher la divulgation ? Alors qu’un mystérieux corbeau envoie des messages sur Internet en ce sens, qu’un billet posthume de Simon paraît, mettant chacun d’eux en cause, c’est cette piste que suit la police. La vie des quatre jeunes est bouleversée. Les « présumés coupables » sont des archétypes : la bonne élève, le dealer, le sportif et la blonde nunuche. Sur cette base dont elle se moque via un des héros, l’autrice creuse les caractères ; chacun, confronté à la honte, au rejet, au doute, à la pression sociale, va mûrir et évoluer. Le point de départ rappelle une énigme d’Agatha Christie, greffée sur le biotope du lycée américain, avec ses rivalités, ses romances, sa hiérarchie. Plusieurs interrogations maintiennent une tension dramatique : quels secrets supplémentaires cachent les jeunes ? Qui est le corbeau ? Qui est l’assassin ? Dommage que des histoires d’amour, sans suspense elles, ralentissent la narration. (M.D. et F.C.)