Qui trop embrasse

Juliette, fraîchement diplômée de l’École Normale à Paris, s’installe à Lyon pour y préparer sa thèse. Le sujet porte sur le rôle de la répétition dans le théâtre contemporain. En quatre parties, en quatre actes, nous suivons sa lente et inconsciente descente vers l’échec : adaptation à la vie lyonnaise, expériences de vie d’une jeunesse insouciante, préparation difficile de la thèse sur fond de rivalité entre chercheurs, et enfin la soutenance, un moment fort du livre.  Dans ce premier roman, l’auteure décrit avec un humour féroce les comportements et les travers du milieu universitaire et de la recherche qui culminent dans un jury réglant ses comptes sur le dos de l’étudiante. Dégoûtée, triste et seule mais agrégée, elle revient en Seine-Saint-Denis comme simple enseignante. On appréciera l’originalité de traitement du thème et du style traduisant peut-être une recherche linguistique, et une critique acerbe née d’une fine analyse des codes des milieux culturels et universitaires.