Qu’il est doux et beau de mourir pour sa patrie

PRIMOR Avi

1914. Louis, fils de boulanger juif bordelais, brillant bachelier, sert son pays en Belgique, en Champagne puis Ă  Verdun. Il est blessĂ©, dĂ©corĂ© et devient officier. À Francfort, Ludwig, fils de mĂ©decin juif, Ă©tudiant, s’engage, prouvant ainsi son patriotisme. L’horreur des tranchĂ©es, la faim, la soif, la pestilence et la mort leur sont communes, comme l’est la diffĂ©rence avec le monde des civils, des proches parents ou de la fiancĂ©e. Une nuit de NoĂ«l exceptionnelle leur permet une rencontre inouĂŻe doublĂ©e de l’étonnement de combattre d’autres Juifs. Leur bravoure est rĂ©compensĂ©e, mais leurs amours partagĂ©es n’empĂȘchent pas la tragĂ©die ou la crainte d’un antisĂ©mitisme renaissant. Premier roman d’un diplomate israĂ©lien ayant servi en Allemagne, le rĂ©cit alternĂ© des jeunes combattants est Ă©difiant. RĂ©aliste et romantique, il retrace deux itinĂ©raires parallĂšles et deux passions sincĂšres. L’arriĂšre-plan national des deux pays est abondamment dĂ©crit ainsi que les milieux familiaux et ceux des communautĂ©s juives orthodoxes. Des faits avĂ©rĂ©s concernant la recrudescence des discriminations contre les Juifs s’ajoutent Ă  des descriptions un peu naĂŻves ou mĂ©lodramatiques des rĂ©alitĂ©s sociales ou psychologiques. Un roman touffu qui s’apparente parfois Ă  un documentaire historique, voire technique et traĂźne en longueur. (S.La. et A.-M.D.)