Quintos.

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Espagne, 1937, la guerre civile fait rage. Un groupe de volontaires républicains se rend au village de Quimera où ils sont appelés en renfort ; leur camion est pris dans un guet-apens et leur chef et le chauffeur trouvent la mort. Les sept rescapés de nationalités diverses tentent de rejoindre à pied leur destination. Harcelés par les phalangistes, leur marche est périlleuse et le contact brutal avec la réalité du terrain ébranle les motivations de ces « quintos » (qui signifie « bleus »). Les caractères se révèlent, des divergences se font jour, des dissensions intestines laminent leur cohésion : l’inexpérience les décime.

La guerre d’Espagne n’est ici qu’un prétexte pour mettre en scène des personnages atypiques, mus par un idéal, qui se retrouvent face à l’ennemi mais surtout face à eux-mêmes. La psychologie privilégie l’action et le graphisme précis s’attarde sur les protagonistes, multipliant les cadrages et les plans, jouant des effets stroboscopiques, le texte s’effaçant même parfois. Superbe travail de colorisation. L’utilisation fréquente de l’ellipse demande une lecture soutenue.