De petite noblesse, nourrie des Encyclopédistes, Yolande de Kérodret, tombe amoureuse de Jean Lehalleur, un acolyte de Danton, devient sa maîtresse et s’installe chez lui. Après le 10 août 1792, la peur d’un complot intérieur accentue la répression contre les prêtres insermentés et les condamnés. Les 2 et 3 septembre, des massacres d’une effroyable barbarie sanglante sont ordonnés dans le couvent des Carmes et aux Bernardins. Jean Lehalleur supervise ces opérations et ne peut s’empêcher d’en ressentir une jouissance malsaine ! Très épris de Yolande, il réussira à l’extraire de la prison de La Force mais, après la condamnation de Danton, deviendra un fugitif.
Après Terreur blanche, Gildard Guillaume poursuit, de sa plume vivante et poignante, son cycle romanesque sur la révolution française, avec une histoire d’amour peu vraisemblable. Si le personnage de Danton est bien campé, les réactions des victimes analysées avec finesse, les luttes de pouvoir, la corruption entre les responsables décrites avec véracité, les descriptions des tueries sont d’une violence inouïe, insoutenable parfois. Le lecteur ne peut que se noyer dans tout ce sang !