Ancien directeur du Palais de Tokyo, commissaire d’exposition et critique d’art, Nicolas Bourriaud livre son analyse sur la nature, la vocation et la signification de l’art contemporain dans le contexte de la globalisation économique. L’artiste du XXIe siècle refuse à la fois le “réenracinement” identitaire d’un hypothétique retour aux sources – appartenance à une culture locale – et la standardisation des imaginaires que tend à lui imposer le monde moderne. Il est un « radicant », qui fait pousser ses racines au fur et à mesure qu’il avance pour inscrire sa création dans l’errance et la précarité d’une culture mondialisée. Après le multiculturalisme postmoderne des dernières décennies, il ouvre la voie à l’« altermodernité ».
À partir de l’image suggestive et poétique de l’artiste « radicant », l’auteur tente de définir une nouvelle esthétique en puisant dans sa connaissance des mouvements, des artistes et des oeuvres. Son approche est originale. L’ouvrage, difficile, séduira un lecteur déjà familiarisé avec le monde complexe et mouvant de l’art contemporain.