New Jersey, de nos jours. Martin est mal à l’aise avec la saga familiale comme avec les festivités du lycée All Souls où s’élève l’Allée des héros. Des soupçons se font jour sur leur attitude au début de la deuxième guerre mondiale quand le général Lowery, fondateur de l’établissement, était attaché d’ambassade en Angleterre, et Martin Senior secrétaire de l’ambassadeur Kennedy. À l’écoute de l’antique radio léguée par sa grand-mère, Martin est transporté à Londres, en décembre 1940, où le jeune Jimmie l’appelle au secours. Ce retour vers le passé évoque les bombardements et le courage des habitants : pompiers surmenés, abris construits à la va-vite, etc. Le récit règle aussi des comptes avec l’héroïsme des dirigeants – Roosevelt, Churchill… –, rappelle les réticences à l’entrée en guerre des Américains tenants d’un accord avec Hitler comme l’ambassadeur Kennedy, et dénonce la couardise du « héros » Lowery. Volonté démonstrative et évocation de personnages historiques cadrent mal avec une note spirite fortement présente dans la conclusion, et avec la mission à usage unique de Martin : « il faut sauver » le père de Jimmie. Entre mystique vague et thèse historique, on perd le fil d’un roman d’aventure porteur d’un message de compassion pour les populations décimées.
Radio Londres
BLOOR Edward