Recalé

Un tueur en série sème la terreur à Stockholm. Il met en scène les meurtres en plaçant les cadavres de suppliciés dans des salles de classe d’écoles primaires, attachés sur un banc, avec un bonnet d’âne, un trou dans le front. Des feuilles agrafées sur leur dos mentionnent le résultat d’une interrogation, une note appréciative et la mention « recalé ». Après la découverte de la deuxième victime, les policiers de la Criminelle soupçonnent le psychopathe de choisir ses proies parmi des acteurs de séries de télé-réalité ou des groupes de discussion sur les réseaux sociaux.  Le sujet principal de ce cinquième thriller d’une série (La fille muette, HdN octobre 2018) aborde le problème des nouvelles technologies, leur influence sur la société suédoise et, du point de vue des auteurs, la détérioration du niveau de culture générale des jeunes générations. L’équipe chevronnée des policiers chargés de l’enquête fait l’objet de longues digressions alors qu’un nouveau défi est lancé : empêcher de nouvelles exécutions. La poursuite sert d’exutoire à leurs problèmes personnels, sexuels, existentiels. Un coup de théâtre improbable – une menace d’attentat sanglant déjouée à temps – ne suffit pas à soutenir l’intrigue, essoufflée et diluée. (M.Bi.)