Greenie a un mari psychothérapeute, un fils de quatre ans et une affaire de pâtisserie à New York. Elle est en pleine crise conjugale. C’est alors que, chaleureusement recommandée par un ami restaurateur, elle est embauchée comme chef cuisinier par le gouverneur du Nouveau Mexique, un gourmand haut en couleurs. Elle part pour Santa Fe avec son fils ; son mari hésite, reste, se souvient…
L’ami restaurateur (un homosexuel raffiné), les amis d’enfance, une jeune femme se remettant lentement d’un grave accident, les familles de tous ces acteurs viennent à leur tour participer à cette polyphonie sur les thèmes de l’amour, de New York, des racines familiales, du temps qui passe et des occasions perdues. La chute des tours jumelles s’inscrit dans l’évolution des personnages et précipite celle des sentiments. Le ton est allègre, énergique, tendre et gourmand, un vrai régal, comme la cuisine de Greenie. On s’attache aux personnages qui, d’anecdotiques, deviennent exemplaires, et, comme l’auteure, on les aime. Ce livre, écrit à New York – la présence de la ville y est sensible – , est le deuxième roman de l’auteur. Le premier titre, Jours de juin, a reçu le National Book Award en 2002, et celui-ci le mérite également.