Peu avant les élections présidentielles en France, le ministre de l’Intérieur, dissident de gauche, annonce en public se sentir physiquement menacé par le regard assassin d’une femme dans la rue. Il reçoit d’ailleurs une enveloppe contenant une balle de 9 mm. C’est aussitôt l’effervescence : les milieux politiques, et notamment son principal rival, ancien Premier ministre, la police, la justice, la presse s’affairent en tous sens, chaque intervenant étant guidé par son intérêt personnel et son avancement professionnel. Le cadavre d’une femme retrouvé dans une poubelle, avec dan son sac un numéro de téléphone compromettant, les rivalités internes ou externes marquées par une intervention maffieuse inattendue orientent les recherches.
Jean-Louis Debré est l’auteur de plusieurs romans policiers. Dans celui-ci, l’intrigue n’est pas sa préoccupation dominante et son déroulement présente peu d’intérêt. En revanche elle lui donne l’occasion de décrire le fonctionnement chaotique des grands services de l’État, leurs heurts, les conflits d’intérêts, les jalousies féroces au plus haut niveau visant à régler des comptes personnels et politiques. Les éminentes fonctions passées et celle actuelle de l’auteur rendent inquiétantes ses descriptions, si elles sont avérées.