Souricette à l’imagination fertile, Babymouse affronte un quotidien ingrat – sortir la poubelle, supporter son petit frère, et arrive régulièrement en retard à l’école, ayant raté le car scolaire, avant de se battre avec un placard mal disposé. Voilà qui n’arrange pas ses moustaches tirebouchonnées d’autant qu’elle doit alors affronter la (trop) populaire Félicie Féline et sa cour. Malgré l’amitié de Ben la Belette avec qui elle regarde Le Calamar géant en frissonnant. Pour oublier sa misérable situation, Babymouse s’évade à volonté dans le rêve. Reine du monde, coiffée d’un diadème, moustaches lisses, elle se fiche bien de Félicie. Un flot rosé envahit l’espace quand elle se voit détective privé (modèle années 1930), Cendrillon, cosmonaute, Calamity Souris ou compagne de l’inquiétant savant Ben, créateur de Féliciestein. Le trait ferme, la frimousse malicieuse donnent du dynamisme sans s’embarrasser du cadre des cases qui s’adapte. Les références nettement étatsuniennes sont depuis longtemps passées dans les séries, les films rediffusés par la télévision ou les BD. Drôle et vif. 8-10 ans et plus si affinités. Retrouvez Babymouse dans Super-héroïne. À suivre. (R.F.)
Reine du monde ! (Babymouse)
HOLM Jennifer L., HOLM Matthew