Un hôpital parisien, un fleuve : l’Orénoque ; trois personnages principaux : Youri, brillant chirurgien, recherche dans l’alcool un remède à son incurable mal de vivre ; il fascine et inquiète Joana, infirmière, et la pousse avec perversité dans les bras d’Ignacio, le narrateur, chirurgien lui aussi, son ami et rival. Dans un bateau qui remonte lentement l’Orénoque, Joana s’est-elle vraiment embarquée pour retrouver ses racines et protéger l’enfant qu’elle croit attendre ? Ou bien est-elle morte des suites d’une crise de folie éthylique de Youri ? En alternance, le narrateur évoque les conditions de travail dans un hôpital parisien où, pendant la canicule de l’été 2003, « régnait une espèce d’hystérie désespérée », les rapports difficiles entre les trois amis et les paysages qui défilent sous le regard de Joana.
La Perfection du tir (NB juillet 2003), avec les performances meurtrières d’un tireur d’élite obsédé, laissait le lecteur horrifié. Avec la même précision, la même maîtrise, l’auteur décrit au scalpel les gestes chirurgicaux : opérations, prélèvements d’organes… et les paysages exotiques. Les réactions des personnages manquent parfois de clarté.