Rencontres improbables, câest dâabord une longue sĂ©rie dâadaptations improbables de cinĂ©astes⊠Comme les Dalton vus par Robert Bresson (Joe dans le confessionnal, ses frĂšres agenouillĂ©s en priĂšre) ou comme Tintin vu par Tarentino (Tintin, Haddock et Tournesol dĂ©fouraillant Ă gogo contre leurs ennemis, MĂŒller, Rastapopoulos et Allan). Puis une sĂ©lection de dessins de PĂ©tillon sur les Ă©vadĂ©s du fisc⊠Et puis sur les Corses, comme PĂ©tillon, alias Palmer avait su si bien les croquer⊠Pour terminer par un hommage Ă Reiser.  Rencontres improbables, nâest pas Ă proprement parler une bande dessinĂ©e. Câest un festival de dessins du Canard enchaĂźnĂ© sâattaquant aux « nuisances graves », comme le dit fort joliment la prĂ©face : la finance triomphante, les fraudeurs sans vergogne, les stars arrogantes, mais sans haine vĂ©ritable. Du haut de sa modestie; il ne veut que nous faire sourire, ou rire, et mĂȘme de lâignoble. Et Dieu sait comme il a rĂ©ussi avec Palmer, son calamiteux dĂ©tective, particuliĂšrement en Corse, quâil a brossĂ© comme personne avant lui. Avanr de tirer sa rĂ©vĂ©rence, il a juste voulu faire un modeste « salut » Ă Reiser quâil admirait tant. (C.D. et A.D.)
Rencontres improbables
PĂTILLON RenĂ©