Requiem pour Yves Saint Laurent

BENAÏM Laurence

En dĂ©cidant de fermer sa maison de haute couture en janvier 2002, Yves Saint Laurent tourne dĂ©finitivement la page alors qu’un nouveau siĂšcle commence. Celui qui avait fait « le pari de l’éblouissement, de l’étonnement, du risque », s’enferme dans ses souvenirs, loin de ce monde dont les nouveaux codes lui Ă©chappent. 1er juin 2008, c’est l’adieu dĂ©finitif. Ses cendres sont Ă©parpillĂ©es dans la roseraie de sa villa de Marrakech. Mars 2010, inauguration au Petit Palais d’une rĂ©trospective magistrale de l’ensemble de sa crĂ©ation.

 

Laurence BenaĂŻm, journaliste de mode, Ă©crivain et fervente admiratrice de YSL (Yves Saint Laurent, NB octobre 2002), prolonge le rĂȘve de celui qui fut, est et sera « la somme de tous les couturiers ». Elle invite Ă  dĂ©couvrir le verso du papier glacĂ© de cette premiĂšre dĂ©cennie qui marque une rupture dĂ©finitive tant dans la disparition des rĂšgles de savoir-vivre que dans celles de savoir-travailler. Elle Ă©voque un monde disparu, dĂ©diĂ© Ă  la beautĂ©, au rĂȘve, Ă  la grĂące, Ă  la crĂ©ation : un requiem loin des clichĂ©s de la presse “people”. Yves Saint Laurent tel qu’en lui-mĂȘme