Apprenant par Claudin son mari qu’une foule de villageois excités est en marche pour la brûler, Résine lui avoue qu’effectivement elle est une sorcière. Ils fuient et trouvent refuge dans le bourg de Floriboule. Grâce à ses talents, un petit tour de magie et les voici installés dans le taudis parfaitement rénové de Scorbul, un lutin à la mine renfrognée qui devient leur cuisinier. L’apotiqueresse, sorcière de niveau 10, connaissant l’identité de Résine, lui précise qu’elle souhaite rester dans le village incognito, que Résine doit garder le secret et ne rien faire qui puisse le compromettre. Seulement une crotte de chien va tout perturber.
Des petits personnages tout en rondeur dans un décor faussement médiéval, sorti du monde des jouets et maisons de poupées, illustrent des thèmes moins anodins : procès et chasse aux sorcières, sexisme, avec des propos parfois dérangeants. Il y a de l’humour, mais il tourne par moments à l’amertume, même si les sorcières, ici, renaissent après avoir été brûlées. Cette bande dessinée présente un réel décalage entre les couleurs layette du graphisme enfantin, son réseau de petites vignettes et bulles de texte conséquent et son message, destiné aux lecteurs plus âgés. (A.T.)