Respire

WINTON Tim

Tim Winton relate une aventure vécue sur la côte ouest australienne, comme dans Angelus (NB mars 2007). Découvrant un suicidé par auto asphyxie, l’urgentiste Pikelet se remémore alors sa jeunesse tandis qu’il fréquentait des fous du surf, accros au risque comme lui-même et son ami Loonie, un vrai casse-cou. Ils retenaient leur souffle pour plonger profondément ou affronter la vague immense, suscitant une montée d’adrénaline face au danger. La description des prouesses sportives, des amitiés masculines et de l’extraordinaire puissance de l’océan est remarquable, et tranche avec la médiocrité de la vie quotidienne locale. Roman d’apprentissage relatant une exceptionnelle communion avec la nature et une expérience érotique assez particulière, le récit évoque le paradis perdu de l’adolescence avec un mélange de lyrisme et de style familier. Même si la mélancolie et la sagesse de l’adulte captent moins l’attention que les expériences d’autrefois, il est impossible d’oublier cette talentueuse évocation, originale et sensible.