Marie revient de très loin et ne se (re)connaît pas. Son corps lui est étranger, ses cicatrices et son tatouage la gênent. Victor veille et note. Marie ne cesse de l’interroger sur son identité et Victor avance quelques éléments de réponse. Fréquemment terrassée par des visions d’horreur, de filles mourant de morts violentes, Marie est, en outre, accompagnée d’une ombre qui lui colle à la peau et frappe chaque fois qu’elle se met en mouvement. Malgré tout les choses changent insensiblement. L’adolescente toujours obsédée par sa quête d’identité, rencontre Liam au lycée ; Malo, le petit frère autiste de ce dernier la touche profondément.
Bien que ceci ne soit notifié nulle part, ce roman est un premier tome: il installe les personnages et l’intrigue créant aussitôt une ambiance troublante. D’une écriture simple, fluide et efficace, Amélie Sarne (cf Clairvoyance) ménage ses effets, entretient un rythme soutenu et avive la curiosité du lecteur mu par l’envie d’en savoir plus. Fantastique, à la limite de la science-fiction, ce roman a quelque chose du mythe de Frankenstein. On en apprend pas mal au cours de cet opus, il va falloir que l’auteure maintienne et même augmente péripéties et suspense !