Sur le chemin de l’école, Sara remarque devant la maison biscornue aux volets verts une petite construction grillagée dans la cour. Curieuse, elle s’approche. Aussitôt à l’intérieur, une dizaine de volatiles multicolores s’agitent, flutent et zinzinulent, ce qui attire le propriétaire grognon. Sara s’enfuit en courant mais cette rencontre lui fait penser à son grand-père et son amour des oiseaux libres. Chaque après-midi, à la même heure, oiseaux cardinal, serins du cap, indolentes et tourterelles à l’œil bleu fumé arrivaient en pépiant et roucoulant picorer les graines qu’il leur jetait.
En préface : l’oiseau que tu mets en cage tu devrais lui trouver un autre nom car ce n’est plus un oiseau. Dans cet album plein de soleil, l’héroïne rêve de l’île aux cocos. L’autrice, native de l’île Maurice, évoque dans cette histoire tendre et naïve cet îlot, volière à ciel ouvert, domaine préservé au large de Rodrigues. L’illustration lumineuse d’un bord de mer tropical où s’égaille en plein vol une nuée d’oiseaux multicolores croqués d’une main (ou d’une plume) précise et soignée, éveille l’envie de soleil, de vacances… (A.T.)