Révélée

Catherine en a toujours gardé le secret, mais ce qui s’est passé vingt ans plus tôt se trouve dans les pages d’un livre, une auto-publication dont le nom d’édition signifie « vengeance »… Qui l’a placé sur sa table de chevet ? Journaliste, Catherine enquête et cerne son ennemi tandis que sa famille vacille sous le poids des révélations. Véritable bombe à retardement, ce thriller psychologique, premier roman de Renee Knight, auteur de documentaires, démarre de façon lente et insidieuse. La première attaque a lieu par la lecture : le livre, comme un cheval de Troie, contamine le cerveau, fait naître des images, altère les relations. Le manipulateur a lancé son appât pour faire tomber le masque d’une femme qu’il hait et qu’il veut détruire. L’intrusion dans la sphère privée est traitée avec un tel sens du suspense que filtre à travers les phrases l’approche imminente de la tragédie. Le texte est construit et s’appuie sur une habile alternance dans la narration. La temporalité s’articule autour de retours en arrière sur le drame initial. Il n’y a pas une lueur d’espoir dans le déroulé des faits et le lecteur est inexorablement conduit vers un épilogue qu’il redoute. Mais l’auteur est retorse… (Maje et A.Le.)