Andi, jeune américaine de seize ans, guitariste de talent, réside à Paris pour préparer sa thèse sur Malherbeau, compositeur du XVIIIe siècle ayant grandement influencé ses groupes préférés, les Pink Floyds, les Ramones, le grand chanteur Jim Morrison. Elle découvre fortuitement le journal secret d’Alexandrine, jeune comédienne entrée en 1785 au service de la reine Marie-Antoinette et du Dauphin. Commencent alors deux histoires distinctes. Celle d’Alexandrine traversant la Révolution française, prête à tout pour sauver « l’enfant du Temple », et celle d’Andi, qui survit difficilement grâce à la musique, après la mort de son petit frère.
La construction a des faiblesses : la description du milieu très « friqué » où évolue Andi aux États-Unis apporte peu, la fin complique le récit, et pourquoi avoir fait de Malherbeau un personnage fictif ? Il n’empêche que l’on découvre avec émotion l’histoire d’Andi submergée de culpabilité après la mort de son jeune frère, et exprimée dans les beaux poèmes qu’elle met en musique. Les deux héroïnes auront vécu, à des siècles d’écart, une expérience semblable : l’amour pour l’Enfant du Temple, plus fort que l’ambition pour Alexandrine, l’amour de Virgile, plus fort que ses idées suicidaires pour Andi. Pour découvrir -ou redécouvrir une page d’histoire, s’initier à la musique ou s’y immerger.