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Dans la réserve zoologique où il vit, Rhino Noë se sent seul et triste, parce que tous ont peur de lui : la girafe a peur de sa corne colossale, l’antilope de ses pieds patauds, le zèbre de son gros bidon : ne va-t-il pas manger ses petits ? Même l’oiseau familier qui picore des insectes sur son dos s’envole quand Noë le regarde… Un jour un énorme camion amène un nouveau pensionnaire : un derrière d’enfer, un bidon phénoménal, le nez le plus long du monde, « Je m’appelle Toscane », dit l’éléphant. « Bonjour », répond Noë, qui se sent petit pour la première fois.
La mise en images est particulièrement réussie : mimique des animaux inquiets devant un animal si différent d’eux, comparaisons entre différentes parties de leur corps – corne du rhinocéros et cou de la girafe, pieds puissants de Noë et ceux, fragiles, de la gazelle – puis arrivée de l’éléphant qui remet en cause les idées reçues et fait culminer l’humour qui circule tout au long de son album.